Aux petits
oignons
Les petits Jean
A partir de la moitié du XIX
ème
siècle, quelques
marchands d’oignons de Roscoff, partent en
bateau vendre leur production, de l’autre côté de la
Manche en Grande-Bretagne. Les britanniques les
surnomment Johnnies ou Johnnies onions, en raison
de la fréquence du prénom Yann (Jean) ou Yannick
(diminutif), équivalent de John en anglais. Cette
émigration saisonnière s’organise en « compagnies »
qui disparaissent progressivement après la seconde
guerre mondiale. Aujourd’hui ils ne sont plus qu’une
dizaine à perpétuer la tradition d’Henri Ollivier, le
premier Johnny qui partit en 1828, avec une gabarre
chargée d’oignons et trois compagnons.
De Roscoff à Londres
Les patrons du Comptoir des Johnnies ont décidé de
reprendre cette activité saisonnière. Voilà 10 ans que
Manu et Lolo, avec leurs vélos chargés de beaux et
bons liliacés arpentent les rues des quartiers nord
de Londres, le guidon enguirlandé des trésors du
terroir de leur pays natal, Roscoff. D’octobre à mars,
ils vendent de porte à porte ou dans les farm-shop
les oignons préalablement tressés et embarqués
dans leur camionnette au départ de Roscoff. Comme
autrefois, chaque Johnnies a sa clientèle.
Pour que la tradition
revive, Emmanuel
Le Noac’h et Laurent
Caroff vendent l’hiver
des tresses d’oignons
en Angleterre. Ils sont
Johnnies et fiers de l’être.
LES JOHNN I ES
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