l’édito
3
rest se dévoilerait ? Pas une nouvelle pour les Brestois et quelques initiés
d’ailleurs. Depuis des générations, ceux-là se transmettaient l’info à
travers les siècles : « ici, on vit ! C’est même tout un art ». Brest partage le
privilège de ces quelques lieux qui entretiennent mythes et légendes dans le monde.
Indissociable de toute escale pour aventuriers, l’imaginaire brestois porte par principe
le passant pour l’inviter à franchir la ligne d’horizon. C’est une bonne base.
Au début d’un siècle incertain de virtualités diverses, moins de 140 signes tweeteront
en 2012 :
« Brest informe la planète qu’elle se compte désormais parmi les villes
offrant le meilleur des richesses du nouveau monde. Là » !
« - ...? Qu’est-ce tu débloques sur ton blog? Ça gaze plus trop avec toâ, on dirait » ?
Site unique de découvertes de cultures, de métissage, de sciences et de recherches,
de fêtes en mers et terres, au bout du bout là où tout commence, c’est une ville qui se
découvre telle qu’elle « ici même ! ». Ignorée voire humiliée, Brest la grise émerge de
son après-guerre toute en couleurs, vive et furieusement à la mode.
Signant la revanche des périphéries, Brest affirme son caractère entier et ouvert,
revendique son originalité accessible à tous. Créative, inventive, entreprenante,
audacieuse, Brest vibre de ses références de métropole bretonne et mondiale.
Celles et ceux qui sont passés par là n’en reviennent pas tout-à-fait indemnes, la
plupart touchés par la lumière y reviennent.
B comme brillance, B comme bravissimo, B comme Brest.
Emmanuel Yvon
France B...comme Bleu Breizh Izel